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Le modèle du streaming

Le fossé s’accroit

Comme on l’a vu ces dernières années, le nouveau modèle de vente de musique au moyen du streaming crée un fossé croissant entre le sommet de la pyramide des revenus et les autres artistes. Les artistes au sommet en termes de popularité gagnent plus d’argent que jamais. Mais la répartition en ligne directe basée sur le nombre de streams fait en sorte que les artistes indépendants et les artistes des petits pays sont pénalisés financièrement.

La clé du problème en Belgique est la relation entre les coûts et les recettes des productions locales, plus que l’accent classique mis sur l’augmentation des recettes totales de streaming ou sur la répartition de ces recettes entre les différents ayants droit (directive DMS). Les coûts des productions locales devraient être correctement évalués dans la répartition des revenus du streaming. Si ce n’est pas le cas, cette injustice finira par miner l’ensemble de l’industrie musicale belge.

Ce problème peut-il être résolu ? Absolument !

Les recettes totales du streaming en Belgique sont suffisamment élevées pour indemniser correctement les coûts des productions belges.

Nous élaborerons avec l’ensemble du secteur une rémunération équitable pour les productions locales de qualité, de manière à ce qu’elles obtiennent une opportunité de rendement raisonnable.

Le problème du streaming, qui a modifié la répartition des revenus, peut être corrigé par le secteur lui-même !

C’est purement une question de solidarité entre l’artiste célèbre et populaire et ses collègues moins célèbres et moins populaires ! Lisez la suite pour voir comment nous voulons introduire le principe de solidarité dans ce modèle de rémunération. Oui, Nous allons devoir parler de chiffres…

Le modèle du streaming

Dans un modèle de streaming standard, avec une rémunération de 0,004 € par stream, un album complet de 13 titres, d’un coût de 25 000 €, nécessite 6 250 000 streams pour atteindre le seuil de rentabilité. Le seuil de rentabilité est le revenu qui permet à toutes les personnes, comme les musiciens, les ingénieurs du son, tous ceux qui ont contribué à la création de l’album, de percevoir une rémunération juste.

Dans notre exemple, cela représente 480 000 streams pour chaque titre de l’album !

En Belgique, seuls les artistes les plus populaires atteignent ce nombre de streams. À terme, personne ne veut donc investir dans des albums qui n’ont aucune chance d’atteindre le sommet de la popularité.

Music Made in Belgium a calculé dans l’exemple de calcul disponible sur musicmadeinbelgium.be qu’un volume de 40 000 streams est plus réaliste pour couvrir les coûts de production d’un titre.
Si nous procédons de la sorte, en rémunérant les 40 000 premiers streams de manière à ce qu’ils couvrent les coûts de production, nous équilibrerons l’écosystème musical. Par conséquent, sur la base de nos chiffres provisoires, nous proposons un prix équitable par stream (« fair price per stream », FPPS) de 0,0496 € pour les nouveaux streams locaux jusqu’à ce que le titre atteigne un nombre de 40 000 streams.

Mais qui paie l’addition ?

Le modèle de calcul de Music Made in Belgium permet de calculer l’impact de la correction en fonction du nombre de nouveaux titres mis en ligne chaque année sur les sites de service de streaming par l’industrie musicale belge.

Le montant de la correction est calculé en fonction de ce nombre et donc des coûts de production de la musique innovante locale.

Ce montant peut être réparti de manière égale entre les titres dont les recettes sont supérieures au seuil de rentabilité. Ici aussi, nous voulons consulter toutes les parties prenantes du secteur ! C’est purement une question de solidarité entre l’artiste célèbre et populaire et ses collègues moins célèbres et moins populaires !

Le modèle de FAIRSTREAMING : concrètement

Comment organisons-nous concrètement la nouvelle répartition au sein du secteur ?

Tout d’abord, nous consultons largement toutes les parties prenantes sur le nombre exact d’euros que représentera le FPPS, le juste prix par stream, pour les nouveaux projets et les projets locaux. Music Made in Belgium fournit les feuilles de calcul pour tous les commentaires et les corrections nécessaires.

Ensuite, chaque partie au sein du secteur signe pour marquer son accord avec l’application du FPPS.
Les groupements d’intérêt collectif existants perçoivent tous les revenus de tous les services de streaming en Belgique.

Le calcul de la nouvelle répartition est effectué par un département distinct des groupements d’intérêt.
Music Made in Belgium communique les données au secteur en toute transparence.

Bien entendu, le contexte international est très important et ce modèle devrait être imité à l’étranger, où l’on est confronté aux mêmes défis.

Nos législateurs seront également impliqués pour apporter le soutien nécessaire et aider à défendre ce modèle. Music Made in Belgium veut se lancer : vous aussi ?